Une impressionante géographie, marquée par d'imposants glaciers, des forêts primaires, una faune et une flore exotique. Dans cette section de notre site, vous trouverez tous les détails des lieux que nous explorons. Apprenez tout ce qu'il y a à savoir sur l'histoire de Darwin en Patagonie ou les contes fantastiques de passages du Cap-Horn à la voile.

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Musée Yamana

Immeuble singulier isolé en pleine nature, cette ancien relais-radio militaire a été jusqu’à peu le seul édifice en béton armé de l’île Navarino.

Aujourd’hui reconverti en musée en l’honneur des indiens Yamanas, peuple autochtone qui faisait de Wulaia leur base durant l’hiver austral, Australis est concessionnaire de ce musée qui retrace l’histoire et le mode de vie en climat extrême de ce peuple aborigène.

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Île Magdalena

Lieu d’approvisionnement obligatoire des anciens navigateurs et explorateurs. Cette île héberge une immense colonie de manchots de Magellan, que nous pourrons observer pendant notre randonnée jusqu’au phare, celui-ci guide actuellement les bateaux lors de leur passage par le détroit. *L’utilisation des bâtons pour Appareil Photos est strictement interdite sur l’île Magdalena.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cap Horn

Le Cap Horn est un paysage sauvage, une formation rocheuse située approximativement au point de rencontre des océans Atlantique et Pacifique. En conséquence, le lieu est non seulement isolé et inhabitable, mais les mers ici sont clairement impitoyables, ayant réclamé sa part d'épaves au fil des ans. Lorsque le temps est calme, Australis est la seule expédition de croisière qui atterrit au cap Horn pour y rencontrer sa faune et profiter de la vue. C'est, sans aucun doute, une expérience passionnante et unique dans une vie!

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Punta Arenas

Punta Arenas se trouve sur la rive du Détroit de Magellan, à 3090 kms de Santiago. Cette belle ville fut fondée le 18 décembre 1848. Elle se trouve sur le 52º parallèle sud et est la capitale de la région XII de Magellan et de l’antarctique Chilienne. Sa population est d’environ 133.000 habitants.

 

Punta Arenas marque le début d’un voyage intense rempli d’aventures au cœur de ce territoire austral.

 

 

Comment arriver à Punta Arenas

 

En avion : On peut arriver à Punta Arenas en avion, trajet qui dure environ 4h depuis Santiago du Chili.

 

Voie terrestre : Si le voyage se fait par la route, il faut prendre la Route 5 Sud jusqu’à Osorno. Là il faudra passer la frontière vers la République Argentine au poste Cardinal Samoré, pour ensuite reprendre la route chilienne par Puerto Natales.

 

Voie maritime : L’accès maritime à Punta Arenas se fait par Puerto Montt au travers de magnifiques canaux Patagons.

 

 

Lieux à visiter à Punta Arenas

 

Le Fort Bulnes : Reconstruction historique du fortin où s’établirent les premières colonies chiliennes qui arrivèrent avec la goélette Ancud en 1843.

 

Le monument Naturel « Los Pingüinos » : Situé sur l’île Magdalena, où résident près de 60 mille couples de manchots de Magellan.

 

Le Parc National Pali-Aike : Immense terrain d’origine volcanique, riche en flore et en faune. Il y fut conservé pendant des années les restes humains préhistoriques trouvés dans ses cavernes.

 

 

Flore et faune de Punta Arenas

 

Parmi la faune que l’on rencontre à Punta Arenas, il y a des espèces comme le puma, le condor, l’autruche, les orques, le pichi ou tatou velu de Patagonie, le manchot de Magellan, l’ouette de Magellan et le huemul.

 

Sa flore est composée de coigues de Magellan, de ñirres, de cyprès des guaitecas, de calafate et de chilco ou fuchsia de Magellan, entre autres espèces végétales.

 

 

Où acheter à Punta Arenas

 

L’Aéroport Carlos Ibáñez del Campo offre quelques boutiques.
Les artisans de la Plaza de Armas de Punta Arenas.
La Zone franche située Av. Bulnes Km. 3.5 Nord.
Le Mall Espacio Urbano Pionero situé Avenue Eduardo Frei secteur Nord.

 

 

Où dormir

 

Hôtel Cabo de Hornos
Place Muñoz Gamero 1039
Punta Arenas - Chili
Tél:(+56-61)715 000
E-mail : [email protected]
www.hotelcabodehornos.com

 

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Ushuaïa

Considérée comme la ville la plus australe du monde, elle est située en pleine Terre de Feu Argentine à proximité du Canal Beagle. Elle est riche en flore et ses paysages sont caractérisés par de hauts sommets faisant de ce lieu un endroit unique à ne pas manquer. C’est l’une des villes les plus importantes de la Grande île de la Terre de Feu, avec une population d’environ 65.000 habitants. Ushuaia, fondée le 12 octobre 1884, fut l’un des premiers points de rencontre entre les cultures Yamana et Anglicanes. Son nom vient d’un mot de l’ethnie Yamana qui veut dire « Baie Pénétrante ».

 

 

Comment arriver à Ushuaia


Buenos Aires - Ushuaia : Aerolíneas Argentinas propose huit vols par jour en haute saison ainsi que quelques vols avec escale à Calafate. Il est également possible de voler avec LATAM qui propose un vol par jour (16h30) du mardi au dimanche.

 

Punta Arenas - Calafate : Si vous souhaitez voyager en avion, seuls des charters privés organisent des vols pour de petits groupes en haute saison. L’option la plus utilisée est le voyage par la route en bus. Ceux-ci partent de Punta Arenas et Puerto Natales (Bus-Sur et Bus Pacheco).

 

Punta Arenas - Puerto Natales : Liaison opérée uniquement par Sky Airline (www.skyairline.cl) durant la saison estivale.

 

 

Lieux à visiter à Ushuaia

 

Musée du Bout du Monde: Situé dans la ville, il propose des visites guidées tous les jours.

 

Parc National de la Terre de Feu: L’échantillon le plus austral de la forêt andine-patagonne, avec une superficie de 63.000 hectares.

 

Glacier Martial: Haute chaîne de montagnes avec vue panoramique sur le Canal Beagle, il se situe à 7 kms de la ville.

 

 

Flore et faune à Ushuaia

 

La flore à Ushuaia se compose d’espèces végétales comme la lenga, le guindo, le ñirre, le calafate, le michay, le mata negra, le chaura, le fraise de Magellan, la campanilla biflora et la drosera. Quant à la faune, il est possible de rencontrer le renard coloré, le lapin, le castor, l’otarie à crinière, le manchot à jugulaire, le fulmar argenté, le cormoran impérial et l’ouette à tête grise, entre autres.

 

 

Climat

 

Le climat d’Ushuaia est instable toute l’année. Il a tendance à changer d’un jour sur l’autre, et des changements sont également possibles dans une même journée. En été, la température moyenne en journée est de 9,6ºC (température en janvier), et pendant le mois qui profite des jours les plus longs, il peut faire jusqu’à 18ºC.

 

 

Où acheter à Ushuaia

 

Paseo de Artesanos:
Le seul marché artisanal d’Ushuaia. Av. Maipú et 25 de Mayo.

 

La Última Bita:
Boutique de produits typiques de la ville. Av. San Martín 237.

 

Lirios de la Patagonia:
Chocolats et pains d’épices artisanaux. Av. San Martín 788

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Puerto Natales

Puerto Natales est la capitale provinciale d’Última Esperanza et se trouve en Patagonie Chilienne en bord de mer près du canal Señoret et face à la Cordillère des Andes Patagonnes. Elle se trouve à 256 kms de Punta Arenas, près des parcs nationaux de Torres del Paine et Bernardo O’Higgins. Elle se situe à proximité de différents fjords. Cette ville australe se trouve à 1.373 kms de Santiago. Le nom de Puerto Natales a pour origine le mot latin «natalis» qui veut dire naissance et fut fondée en 1911. Elle fut d’abord habitée par des chiliens, et plus précisément par des habitants de l’île de Chiloé qui avaient développé la même activité entreprise par les colons allemands et britanniques de Patagonie: la production de bétail, faisant de cette région l’une des principales exportatrices du monde dans les années 70. De plus, cette ville a d’autres activités économiques comme le tourisme et la pêche, entre autres.

 

 

Comment arriver à Puerto Natales

 

Voie maritime : Le ferry de Navimag fait le trajet depuis Puerto Montt jusqu’à Puerto Natales, un voyage dans les merveilleux paysages de la Patagonie.

 

En avion : Puerto Natales possède un aéroport, les liaisons peuvent se faire depuis Santiago du Chili, Puerto Montt ou Punta Arenas.

 

Voie terrestre : En voiture, on arrive par la Route 9 Nord qui va de Punta Arenas à Puerto Natales séparant ces deux villes de 247 kms. Une alternative possible est de passer par les postes frontières avec l’Argentine. En Bus, on peut arriver à Puerto Natales par quatre lignes régulières qui font le trajet Punta Arenas – Puerto Natales. Depuis Santiago ou d’autres endroits au Chili, il faut d’abord arriver à Punta Arenas et de là, faire la connexion.

 

 

Lieux à visiter à Puerto Natales

 

On peut trouver à Puerto Natales de nombreuses attractions touristiques à proximité et dans la ville-même. Dans la ville on peut se promener dans les rues pour voir les maisons multicolores qui décorent le paysage. Il y a des boutiques avec des articles typiques de la région, un musée historique de la ville et le casino le plus austral du Chili.

 

Depuis Puerto Natales on peut visiter la Grotte du Milodon, lieu où se trouvent les restes de cet animal préhistorique, ou, naviguer par les canaux patagons vers les glaciers situés dans le parc national Bernardo O´Higgins.

 

On peut aussi visiter l’Étendue de Glace Sud, où se trouve le glacier le plus grand de toute l’Amérique du Sud, le Glacier Pie XI ou Ana María.

 

Village Artisanal Ether Aike : Il fut inauguré le 20 mai 2002 et se trouve dans la rue Phillipi au coin de la rue Angamos. Vous pourrez y voir les travaux faits main réalisés par les artisans locaux.

 

Musée Salésien Alberto de Agostini : Il se trouve au nº 1456 de la rue Padre Rossa et appartient au collège Salésien de Puerto Natales. Un échantillon intéressant de la flore et de la faune de la Patagonie y est exposé.

 

Avenue des Cuatro Pueblos : Sur les terre-pleins de cette avenue singulière on a dessiné des figures qui rappellent les Peuples Aborigènes de la Patagonie : les Tehuelches (Aonikenk), les Onas (Selk nam), les Yaganes (Yamanas) et les Alacalufes (Kaweskar). De là, on a une vue panoramique de la ville.

 

 

Flore et faune de Puerto Natales

 

La flore de Puerto Natales comprend des coigues et des lengas, ainsi que d’autres espèces sylvestres telles le calafate, le coirón, la estepa ou ciste à fleur de laurier et la mata barrosa (Mulinum spinosum). Quant à la faune, on peut observer des condors, des pichis ou tatou velu de Patagonie, des guanacos, des ñandus, des pumas et des renards gris.

 

 

Climat de Puerto Natales

 

À Puerto Natales, la température maximale atteint 20° C en été et descend à 0° C en hiver.
La sensation thermique parfois produite par le vent fait que la température environnante baisse parfois de 6 à 7 degrés.

 

 

Activités à Puerto Natales

 

À Puerto Natales, il sera possible de réaliser des activités sportives et de loisirs dans les environs de la ville comme du trekking, des promenades à cheval, des randonnées en montagne, de la photographie ainsi qu’observer la faune et la flore du lieu.

 

 

Où dormir

 

Hotel CostAustralis
Pedro Montt 262, Puerto Natales, Magallanes y Antártica Chilena, 6160000, Chile
Tel: 56-61-412000 / Fax: 56-61-412020

[email protected]

 

Détroit de Magellan

Ce détroit incontournable, situé au cœur des fjords chiliens, doit son nom à l'explorateur portugais Fernando de Magallanes, le premier à découvrir une traversée naturelle, de 564 km (350 miles), entre les océans Atlantique et Pacifique, qui sépare la Terre. del Fuego de l'extrême sud du continent américain. Commandé par le roi Charles V d'Espagne, Magellan partit avec une flotte de cinq navires et la tâche de naviguer vers l'ouest jusqu'à atteindre les îles aux épices indonésiennes, ce qui signifiait passer par la Patagonie et, finalement, par le détroit (de Magellan). A cette époque, l'existence de ce labyrinthe de chenaux, d'îlots et de fjords était déjà connue, mais on le croyait impénétrable, jusqu'au 1er novembre 1520, lorsque Magellan dirigea avec succès sa navigation et trouva la route de l'autre côté.
Cette aventure risquée et dangereuse a finalement relié les océans Atlantique et Pacifique. Aujourd'hui, les voyages d'Australis à travers le détroit de Magellan sont bien sûr beaucoup moins dangereux qu'à l'époque, bien que non moins passionnants étant donné l'incroyable histoire, les paysages et la faune de la région tels que les manchots de Magellan sur les îles Tucker et l'île de la Madeleine, en plus à l'existence de la seule colonie de manchots royaux d'Amérique, située à Bahía Inutil, dans le bien nommé «Parque Pingüino Rey».

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Terre de Feu

L'archipel de la Terre de Feu est vraiment l'un des paysages les plus extrêmes de la planète. Cette magnifique et sauvage étendue de montagnes imposantes et de fjords gelés peut sembler totalement inhabitable à première vue, mais la vie existe réellement ici. Les communautés autochtones et les colons ont fait de la Terre de Feu, du canal de Beagle et des plaines environnantes leur domicile pendant de nombreux millénaires, et certains des premiers habitants remontent à plus de 6 500 ans. Apprendre à connaître cette histoire passionnante et l'héritage laissé à la postérité, sur les tribus indigènes, les explorateurs du 16ème siècle, la ruée vers l'or et le mode de vie du paysan traditionnel (figure nostalgique toujours active en Patagonie aujourd'hui), voyage en Tierra del Fuego une expérience mémorable. Et que dire des paysages incroyables de la région, des écosystèmes fragiles, de nombreuses espèces de manchots et de la vie qui palpite sur les fonds marins. Certains points pertinents et précieux de la Terre de Feu sont Ushuaia, les montagnes Martial et le glacier du même nom, la lagune d'Esmeralda, le canal de Beagle, le lac Escondido, la péninsule de Mitre et bien d'autres.

Darwin en Patagonie

Il ne fait aucun doute que le hasard peut parfois jouer un rôle important dans le développement des faits marquants de l’histoire de l’humanité. Ce fut le cas pour Charles Darwin qui eut la possibilité de voyager à bord du Beagle, sans doute l’expérience la plus importante de sa vie et l’étape cruciale dans le développement de ses idées sur l’évolution et l’origine des espèces. Charles Darwin est né le 12 février 1809 à Shrewsbury, en Angleterre. C’est le cinquième d’une famille de six enfants. À la mort de sa mère il n’a que six ans et sera donc élevé par ses soeurs. En 1825 il commence des études de médecine à l’université d’Édimbourg, études qu’il délaisse, se tournant en 1828 vers des études de théologie au Christ’s College de Cambridge, sous l’impulsion de son père, Robert Darwin, médecin et chef d’entreprise de renom en Angleterre.

 

Durant cette période universitaire, il fait la connaissance du révérend John Stevens Henslow, professeur de botanique, à qui Charles Darwin doit en grande partie sa passion pour l’histoire naturelle. C'est grâce à J. Henslow que Darwin a pu obtenir un poste de naturaliste bénévole aux côtés du Capitaine Fitz Roy. En effet, celui-ci avait besoin d’un compagnon, un gentleman de la même classe sociale, avec qui il sympathiserait suffisamment pour pouvoir cohabiter durant le voyage mais qui ne ferait pas formellement partie de l’équipage.

 

Cette expédition, à l’initiative de l’amirauté britannique, était chargée de réaliser un second périple en vue de terminer les travaux cartographiques commencés lors du premier voyage qui eut lieu entre 1826 et 1830 sous les ordres de Robert Fitz Roy. Celui-ci assuma le rôle de Capitaine durant le premier voyage du Beagle, après le suicide de son premier capitaine, Pringle Stokes, en Terre de Feu.

 

Le voyage du Beagle dura presque cinq ans, il quitta la baie de Plymouth, en Angleterre, le 27 décembre 1831 et arriva à Falmouth le 2 octobre 1836.

 

Son premier débarquement en Amérique du sud, en février 1832, eut lieu à Bahía, ou San Salvador, au Brésil, où Charles Darwin consacra son temps à explorer la zone, subjugué par l’exubérance de la végétation et la grande quantité de nouvelles espèces qui se présentaient à lui.

 

Au cours de son exploration vers le sud, il séjourna notamment à Bahía Blanca et plus particulièrement à Punta Alta, lieu de grand intérêt géologique pour lui, où il put appliquer sur le terrain les nouvelles connaissances acquises à travers le premier volume des principes géologiques récemment publié par le géologue Charles Lyell. C’est à cet endroit qu’il trouva d’énormes fossiles d’immenses quadrupèdes éteints. Cette découverte fût naître en lui les premiers doutes quant à ses croyances religieuses.

 

La destination suivante était le Cap Horn. Lors de ce trajet le Beagle courut le plus grand risque de naufrage à cause de la mer déchaînée et des constants orages, mais il en sortit indemne grâce à la grande habileté de pilotage de Fitz Roy.

 

Le Beagle navigua ensuite jusqu’à l’île Navarino pour remplir une autre grande mission du voyage: rendre à leur terre trois natifs qui avaient été emmenés en Angleterre quelques années auparavant par Fitz Roy qui avait l’intention de réaliser une expérience humaine pour le moins particulière. La Société Missionnaire de l’Église Anglicane choisit le jeune et inexpérimenté prêtre Richard Matthews qui, en tant que missionnaire, s’assurerait que la semence de la civilisation et le christianisme que Fitz Roy sema en Terre de Feu germent et portent leurs fruits. La rencontre entre Charles Darwin et les natifs de la Terre de Feu engendra une série de commentaires et de préjudices qui affectèrent de manière négative ces ethnies, surtout en ce qui concerne le contact qu’ils eurent a posteriori avec l’homme blanc. Ils furent cependant utiles à Darwin pour comprendre le processus d’éducation et de civilisation, concepts non innés qui les différenciaient de ces hommes sauvages.

 

Une fois les natifs Jemmy Button, Jork Minster et Fuegia Basket débarqués dans la baie Wulaia aux côtés du révérend Matthews, le Beagle continua son travail cartographique, en explorant une partie du canal Beagle: l’avenue des glaciers. C’est à ce moment-là que Charles Darwin se distingua comme le premier glaciologue en Patagonie, car il réussit à décrire avec suffisamment de précision les formations géologiques à partir des glaciers préexistants. Quelques jours plus tard, ils retournèrent dans la baie de Wulaia, où le révérend Matthews dû être secouru, démontrant ainsi l’échec de cette expérience évangélisatrice.

 

Pour poursuivre sa mission de cartographie, le Beagle se dirigea à nouveau vers Montevideo, mais Darwin préféra réaliser des expéditions scientifiques dans la zone, puis entreprit ensuite un long voyage à cheval vers le sud à travers la Patagonie argentine, où il réalisa, par exemple, de nombreuses observations sur les gauchos ou sur le nandou d’Amérique et ses similitudes avec l’autruche africaine.

 

Un an plus tard, le Beagle retourna en Terre de Feu où l’équipage retrouva un Jemmy Button revenu à l’état sauvage et qui exprima son intention de favoriser sa propre éducation sur les préceptes enseignés en Angleterre, brisant ainsi les plans évangélisateurs de Fitz Roy.

 

Après être arrivé dans les Îles Malouines ou Falkland, le Beagle fût réparé sur le fleuve Santa Cruz, au Sud de l’Argentine et navigua ensuite à travers le Détroit de Magellan, où une fois de plus, Charles Darwin démontra sa grande capacité d’analyse en décrivant, entre autre, la géologie de ce secteur et l’importance des forêts sous-marines.

 

Commença alors la traversée le long des côtes chiliennes de l’Océan Pacifique. C’est là que Darwin vécut des expériences impensables pour un scientifique de cette époque: l’éruption du volcan Osorno, le tremblement de terre de Concepcion et la découverte de fossiles marins à plus de 4000 m d’altitude. Ces expériences générèrent en lui de profondes réflexions sur le contraste entre les préceptes de la Bible et les preuves physiques trouvées sur le terrain.

 

Cette grande expérience lui permit de développer sa célèbre théorie sur l’Origine Humaine, qui fut publiée seulement 23 ans après le retour de Charles Darwin en Angleterre. Cette théorie provoqua une révolution intellectuelle entre défenseurs et détracteurs qui continue encore aujourd’hui. Selon sa théorie, tous les êtres vivants ont évolué au cours du temps à partir d’un ancêtre commun ou d’un petit groupe d’ancêtres communs, grâce au processus de sélection naturelle. Charles Darwin mourut  à Dawne, le 19 avril 1882 et son corps repose aujourd’hui dans l’abbaye de Westminster au côté d’Isaac Newton. Le grand héritage de Darwin en Patagonie se trouve façonné dans la Cordillère Australe qui porte son nom, la cordillère Darwin, et le sommet le plus haut de la cordillère, le Mont Darwin qui culmine à 2.488 m d’altitude.

 

En Patagonie le passage du Beagle et du jeune naturaliste Charles Darwin laissèrent une trace indélébile sur laquelle nous naviguons aujourd’hui pour visiter les paysages immaculés qu'eux-même explorèrent par le passé.

Glaciologie en Patagonie

QU’EST-CE QUE LA GLACE ?
La glace est l’état solide de la molécule H2O (l’eau). Dans un glacier, la glace est mélangée avec des bulles d’air. Elle a une densité équivalente à 0,9 fois celle de l’eau, c’est pour cette simple raison que la glace flotte.

 

 

FORMATION DE LA GLACE DANS UN GLACIER
Durant l’hiver, il se produit une accumulation de neige et celle-ci commence à se comprimer et ses cristaux de forme hexagonale commencent à se déformer, libérant de l’air et donnant aux cristaux une forme plus granuleuse. Nous arrivons de cette manière à la seconde forme de la neige qui est le névé ou glacier. Au fur et à mesure que s’accumulent les nouvelles couches de neige, le poids de ces couches les compresse et avec le temps les transforme en glace glaciaire.

 

 

TEMPS DE FORMATION D’UN GLACIER
Il varie énormément d’un glacier à l’autre, cela peut aller d’une douzaine d’années pour les glaciers tempérés comme ceux de la Patagonie, jusqu’à des centaines d’années pour les glaciers froids comme ceux de l’Antarctique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, plus un glacier est tempéré, plus la glace se forme rapidement. En effet, les cristaux de neige ont besoin d’une température plus ou moins élevée (supérieure à 0˚) pour se transformer en glace glaciaire. En Antarctique, la température est tellement basse que les cristaux de neige mettent beaucoup plus de temps à achever leur processus de compression.

 

 

MOUVEMENTS
Il existe deux types de mouvements: par glissement et par déformation interne : - le glissement se produit par le frottement entre la base du glacier et le substrat rocheux, ce qui forme une pellicule d’eau qui permet le mouvement. Le glissement peut se produire également par percolation d’eau depuis les couches supérieures jusqu’à la base du glacier - la déformation interne se produit par la pression qu’exerce le poids de la glace (environ 650 tonnes par mètre cube). Cette pression provoque la déformation du glacier et donc son mouvement.

 

 

ANATOMIE D’UN GLACIER
La zone d’accumulation est la partie supérieure du glacier, où se dépose la neige.
La zone d’ablation est la partie inférieure du glacier, où la masse de glace diminue.
La ligne d’équilibre est la division entre la zone d’accumulation et d’ablation.
La moraine est l’accumulation de roches, de sable ou d’argile transportée par les glaciers durant leur avancée.

 

Il existe différents types de moraines :
La moraine latérale. Comme son nom l’indique, ce sont les sédiments déposés sur les côtés d’un glacier
La moraine centrale. Elle résulte de l’union d’une moraine latérale d’un glacier et de son affluent.
La moraine terminale. Elle signale la position la plus extrême atteinte par la glace et le point où commence le recul.
La moraine interne. C’est l’accumulation de sédiments qui tombent dans les crevasses et qui restent prisonniers de la glace, ce qui lui donne cette apparence de glace « sale ». -Les crevasses se forment principalement par la différence de vitesse existant entre le centre du glacier et ses affluents latéraux.
Les séracs sont des blocs de glace situés principalement sur le front d’un glacier. Ils ont tendance à se détacher.
-Les nunataks sont des éléments rocheux exposés au milieu d’un champ de glace ou d’un glacier, qui ne sont pas couverts de glace ou de neige. Ils sont semblables à de petites îles rocheuses au milieu de la glace pouvant parfois présenter quelques traces de végétation. -Les icebergs sont des blocs de glace qui se séparent de la zone d’ablation d’un glacier et voyagent jusqu’à un lac ou la mer. La partie immergée d’un iceberg est environ neuf fois plus grande que la partie visible à la surface de l’eau.

 

 

LA COULEUR DE LA GLACE
La couleur si particulière des glaciers se doit à l’effet d’optique suivant : la lumière solaire qui se reflète sur la glace est de couleur blanche et se décompose en trois couleurs primaires (rouge, vert et bleu). La glace absorbe de préférence les ondes de couleur rouge et verte, ce qui donne à la glace cette couleur bleutée. Lorsque la glace contient une grande quantité de bulles d’air, elle est alors blanche.

 

 

LA COULEUR DE L’EAU
L’eau qui provient d’un glacier est communément appelée « lait glaciaire ». Sa coloration particulière est due à la présence de sédiments minéraux (spécialement des particules de quartz) qui restent en suspension et qui ne peuvent pas se déposer au fond du lac, de la mer ou du fleuve.

 

 

LES GLACIERS DE NOS JOURS
À l’échelle mondiale, la plupart des glaciers se trouvent dans une période de retrait ou d’équilibre, à l’exception de quelques glaciers qui avancent encore en Alaska, au Groenland, en Himalaya ou au Chili (le glacier Pio XI, près de Puerto Edén). La théorie la plus juste quant au retrait des glaciers présume d’un réchauffement de la terre et une augmentation considérable de la température. Pour qu’un glacier avance, il doit y avoir un rapport de masses positif : il faut que la neige tombée durant l’hiver soit plus importante que celle disparue par fonte ou ablation pendant l’été.

 

Pour conclure, nous pouvons dire qu’actuellement les glaciers ne sont que de pâles reliques des extensions glaciaires d’antan, mais ils jouent encore un rôle très important sur notre terre. Ils occupent 10% des terres immergées et représentent 90% de l’eau douce de la planète. De plus, par les mouvements d’air et d’eau qu’ils provoquent, ils contribuent à équilibrer le climat de la terre qui, sans eux, serait irrespirable.

Patagonie des Glaces aux Fleurs

L’Holocène est la dernière et actuelle période géologique. Elle correspond à la fin de la dernière ère glaciaire datant de 12.000 ans, elle correspond à un recul progressif des glaces provoquant la hausse du niveau de la mer, et en même temps l’apparition de la couche rocheuse à la superficie de la Patagonie, jadis occupée par de grandes masses de glaces. Elle marqua le début du processus de colonisation de lichens et de mousses, les prédécesseurs de la flore australe. Ce processus engendra l’arrivée d’animaux et par la suite les migrations de l’homme vers la zone australe.

 

 

ARBRES ET ARBUSTES

 

Les Nothofagus sont les arbres les plus représentatifs et communs de la région de Magellan: le hêtre de Magellan (Nothofagus betuloides), le hêtre de la Terre de Feu (Nothofagus pumilio) et le ñire (Nothofagus antarctica). Le hêtre de Magellan est un arbre à feuilles persistantes. Pour distinguer ces espèces l’une de l’autre, il faut examiner les feuilles:

 

- Le hêtre de Magellan a des feuilles dures au toucher, d’un vert sombre et ses bords sont irrégulièrement dentelés;

 

- le hêtre de la Terre de Feu possède 2 « dents » entre chaque nervure;

 

- le ñire possède plusieurs « dents » entre chaque nervure.

 

La Cannelle de Magellan (Drimys winteri) est un arbre à feuillage persistant. Ses feuilles sont grandes et allongées. Il pousse dans les lieux humides et son écorce contient de la vitamine C. Ses fleurs sont blanches. Malgré son nom, cet arbre n’a aucun rapport avec la canelle.

 

Le notro (Embothrium coccineum) se distingue par sa splendide floraison rouge au printemps et de moindre intensité, en automne.

 

Le mata negra (Chilliotrichium diffusum) est un arbre qui peut atteindre 1.50 m de hauteur et que l’on peut rencontrer un peu partout. En été il se couvre de fleurs blanches semblables à de petites marguerites, ce qui de loin fait penser à un mouton.

 

La gaulthérie (Gaultheria mucronata) forme des touffes basses (de 20 à 50 cm de hauteur). Ses fleurs sont de minuscules clochettes et ses fruits ont l’apparence de pommes miniatures de couleur blanche et rose. Ils sont comestibles et ont la particularité de contenir une texture spongieuse, qui leur permet de résister au gel de l’hiver.

 

La salsepareille (Ribes magallanicum) donne de petites fleurs jaunes ou rouges en grappes qui se transforment ensuite en des fruits exquis.

 

Le berbéris à feuilles de buis (Berberis microphylla) est un arbuste épineux très abondant. Sa floraison est très belle, en effet, il se couvre de petites fleurs jaune-orange. Mais le meilleur de cet arbuste vient à la fin de l’été lorsque ses fruits mûrissent et offrent au gourmet leur exquise saveur sucrée, fruits avec lesquels l’on peut faire des confitures, sauces ou gâteaux. Un dicton très populaire dit que « celui qui en mangera reviendra en Patagonie ».

 

L’épine-vinette de Darwin (Berberis illicifolia) est de la même famille que le calafate. Ses feuilles piquantes sont plus larges que celles du calafate mais ses fleurs sont relativement similaires. Ses fruits sont plus amers.

 

 

FLEURS ET PLANTES

 

Le fuschia de Magellan (Ourisia ruelloides) se reconnaît facilement à ses petites clochettes qui recherchent l’humidité, particulièrement près des cascades.

 

Le fétuque (Festuca gracillina) est l’herbe de pâturage native la plus commune en Patagonie. Elle peut atteindre 50 cm de hauteur. Elle est très appréciée des moutons, même en hiver. L’orchidée de Magellan (Chlorea magellanica) est probablement l’une des 4 espèces d’orchidées de la Terre de Feu les plus difficiles à trouver. L’extrême beauté de ses fleurs blanches est soulignée par des lignes vertes.

 

Les cojín désignent plusieurs espèces de mousses qui poussent sur les roches et qui par leur forme et leur consistance font penser à un coussin. Ces mousses sont la principale composante des tourbières.

 

Le juncus (Marsippospermum grandiflorum) pousse sur des terres saturées d’humidité. Depuis la nuit des temps, les indiens des canaux de Patagonie et de la Terre de Feu utilisent cette plante pour confectionner des paniers.

 

La droséra (Drosera uniflora) est l’unique fleur carnivore de la région. Elle mesure entre 3 et 5 mm et pousse dans les endroits humides, comme les tourbières.

 

La lampourde de Magellan (Acaena magellanica) se trouve partout. Sa fleur, de 20 cm de hauteur, se colle aux chaussures et aux pantalons.

 

La lanterne chinoise (Misodendrum punctulatum) est un parasite qui pousse fréquemment sur les Nothofagus, formant de grosses boules très visibles.

 

La bourse de dames (Calceolaria biflora) est une belle et petite fleur difficile à trouver sur la Terre de Feu mais que l’on peut admirer dans le parc de Torres del Paine, par exemple.

 

La fraise du diable (Gunnera magellanica) pousse dans des lieux humides et sombres. Son petit fruit rouge a une saveur amère.

 

La fraise des bois (Rubus geoides) croît à ras le sol ou bien cachée sous ses feuilles. À la fin de l’été elle devient rouge et bien mûre; c’est un véritable mets.

 

 

CHAMPIGNONS

 

Le royaume des champignons est un royaume d’êtres vivants unicellulaires ou pluricellulaires qui ne forment pas de tissus et dont les cellules se regroupent pour former un corps filamenteux très ramifié.

 

Le cyttaria hariotii, pain de l’indien ou llao-llao. Sous le même nom commun existent 3 espèces. Ils poussent sous les Nothofagus qu’ils parasitent et sur lesquels ils provoquent ces tumeurs appelées « nœuds ». Le cyttaria hariotii est comestible mais n’a aucune saveur.

 

 

LICHENS

 

Les lichens sont des champignons qui ont adopté un mode de vie en symbiose avec les algues.

 

Les lichens comme bio-indicateurs: Bien que les lichens tolèrent une grande variété de conditions écologiques, ils sont cependant très sensibles à la pollution atmosphérique. Le fragile équilibre nutritionnel qui existe entre la micro algue et le champignon est facilement altéré par les polluants gazeux de l’air, entre autre SO2 et oxydes d’azote. C’est la raison pour laquelle ils ont été utilisés avec succès comme bio-indicateurs environnementaux dans les zones urbaines et suburbaines. Ils ont également été utilisés, pour leur lente croissance, pour dater le recul des glaciers (lichénométrie) mais aussi pour dater les monuments mégalithiques, comme les moaïs de l’Île de Pâques.


« C’est un chapitre merveilleux que la lutte que ces petits organismes livrent face à la formidable puissance des hautes montagnes, ce qui nous permet de trouver leurs croûtes colorées y compris sur les roches les plus élevées. Ils peignent de couleurs vives la pierre morte et s’élèvent comme les premières et dernières sentinelles de la vie, éveillant notre chaleureux intérêt » (C. Schroeter)


La nature est un patrimoine commun à tous les hommes. Admirez-la, protégez-la. Ne coupez pas inutilement les plantes ou les branches que nous rencontrons lors de nos randonnées. Merci!

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